Introduction aux Travaux Dirigés de Cartographie
Les travaux dirigés (TD) de cartographie sont des exercices pratiques destinés à offrir aux étudiants une vision concrète sur les cours, de la connaissance et de la compétence du géographe. Ils demeurent de ce fait une épreuve centrale, à cheval entre la géographie physique, la géographie rurale et la géographie économique. L’objectif visé à travers ces enseignements est d’amener les étudiants à une méthode de travail plus éprouvée et à une attitude de raisonnement plus soutenue. Il s’agit, en d’autres termes, de leur doter d’une capacité d’analyse topographique à travers l’aptitude à lire une carte, à la décrire, à construire une coupe topographique et à l’analyser. – Quelques dispositions pratiques
Introduction aux Travaux Dirigés de Cartographie
Le relief est figuré par des segments de droite tracés selon la ligne de plus grande pente du lieu considéré. On pourrait imaginer cette définition en disant que les hachures représentent le tracé des eaux qui ruissellent à la surface du sol, donc nécessairement selon les pentes les plus fortes. Ainsi, ce procédé s’oppose-t-il au suivant en ce sens que les lignes figurant le relief sont parallèles à la pente, tandis que les courbes de niveaux lui sont perpendiculaires. 2 – Les courbes de niveau Une courbe de niveau est une ligne imaginaire qui joint tous les points d’un relief situés à la même altitude au-dessus du niveau de la mer. En d’autres termes, c’est la trace d’un plan horizontal coupant les surfaces gauches constituées par les pentes d’un relief. Il existe 3 types de courbes de niveau : – les courbes maîtresses : elles sont cotées et figurées par un trait plus épais que le tracé de toutes les autres courbes ; – les courbes secondaires : appelées également courbes normales, ces courbes s’intercalent entre les courbes maîtresses et sont figurées par un trait moins épais ; – les courbes intercalaires : elles sont représentées par un trait discontinu.
– Les courbes de niveau sont équidistantes : on appelle équidistance la distance verticale constante qui sépare deux courbes de niveau consécutives. L’équidistance n’est pas la même sur toutes les cartes, mais elle est mentionnée sur les toutes les cartes ; – Les courbes de niveau sont cotées : la lecture d’une carte serait difficile si les courbes de niveau restaient « anonymes » : Il faut qu’elles permettent, outre l’appréciation des pentes, la détermination des altitudes. Il est donc convenu que certaines d’entre elles soient cotées, c’est-à-dire que des chiffres interrompent leur continuité, indiquant ainsi leur altitude absolue. Ces courbes privilégiées sont dites « maîtresses ». Il faut quand même remarquer que certains points caractéristiques sont également cotés : sommet isolé, crête, col, etc. – Les courbes de niveau sont complétées par d’autres signes : deux procédés sont utilisés. Le premier est le « figuré des escarpements rocheux » : face à la raideur et à l’irrégularité des pentes, le dessinateur représente la pente telle qu’elle lui apparaît à l’examen des photographies aériennes. Le second est l’estompage : pour pallier l’inconvénient du caractère peu suggestif des courbes de niveau représentant les formes d’ensemble, on fait des blocs-diagrammes en plâtre, par exemple, appelés estompages).NB : les cartes topographiques en hachures sont actuellement abandonnées et remplacées par les cartes en courbes de niveau.
Savoir lire une carte est une condition nécessaire à son utilisation. Lire une carte revient à interpréter ses différentes données (légende, échelle, orientation, coordonnées géographiques, signes conventionnels, figurés divers) de manière à imaginer le paysage qu’elle représente. 1 – L’échelle
L’échelle de la carte correspond à l’inverse du rapport entre les distances réelles sur le terrain et leur représentation sur la carte. Elle s’exprime par une fraction dont le numérateur est toujours 1 (1 exprime l’unité de mesure considérée, quelle qu’elle soit : cm, dm, m) et le dénominateur un nombre qui est le diviseur des longueurs réelles et permettant d’obtenir les longueurs réduites. A titre d’exemple, sur une carte à 1/10 000e (ou carte au dix millième), le rapport entre la distance réelle et la représentation est de 10 000. Autrement dit, le cm sur la carte représente 10 000 cm sur le terrain, soit 100 m. Sur la carte au 1/50 000, le cm vaut 50 000 cm soit 500 m sur le terrain. En fonction de l’importance du dénominateur de l’échelle, on qualifie cette dernière de grande ou de petite.– Une carte est dite à grande échelle quand la réduction qu’elle permet est faible, donc quand le dénominateur est petit. Dans ce cas, l’espace cartographié est peu étendu. Parmi les cartes à grande échelle, les principales éditées en France sont le 1/10 000e et le 1/25 000e.Les cartes à 1/50 000e et à 1/100 000e sont appelées cartes à moyenne échelle. – Une carte est dite à petite échelle quand la réduction qu’elle permet est grande, la fraction étant petite (un grand dénominateur). Dans ce cas, il est possible de représenter des phénomènes localisés sur de très grands espaces : un continent, un pays ou une région entière. Les principales cartes à petite échelle sont celles à partir du 1/100 000e jusqu’à 1/200 000 000e (ex : les cartes d’atlas).NB :– Lorsque la carte représente le monde entier, on parle de planisphère. Une mappemonde est aussi une représentation du monde entier, mais avec séparation en deux hémisphères. – Les plans sont quant à eux des cartes à très grande échelle. Ex : plan de maison à 1/100, cadastre à 1/1000.
La légende est un symbolisme figuratif conventionnel ou non qui montre sur la carte divers objets et phénomènes localisés sur l’espace géographique. Elle comporte deux grandes catégories de signes. Il s’agit des signes altimétriques et des signes planimétriques. – Les signes altimétriques sont constitués essentiellement par les points cotés (PC) et les courbes de niveau. Ils évoquent donc les variations d’altitude dans un espace cartographié. – Les signes planimétriques figurent les objets et les phénomènes naturels ou anthropiques localisables sur une petite ou grande surface. On peut citer entre autres :– l’hydrographie indiquée par la couleur bleue ;– la végétation en vert ;– l’habitat rural et urbain ;– les voies de communication matérialisées par des traits d’épaisseurs et de couleurs variables ;– les lignes de transport d’énergie : gazoducs par exemple ;– les limites administratives des localités ;– les édifices religieux ;– les usines et entrepôts ;– etc. Les signes altimétriques et planimétriques sont toujours complétés par d’autres éléments d’ordre toponymique : noms des lieux, des organismes hydrographiques (les cours d’eau) et autres. 3 – Les coordonnées géographiques Elles servent à repérer un point ou à localiser un phénomène à la surface du globe. Il s’agit notamment de la latitude et de la longitude.
– La latitude d’un lieu donné est l’angle de la verticale de ce lieu par rapport au plan de l’équateur. Elle est exprimée en degrés et comptée de 0° à 90° à partir de l’équateur en direction des pôles, positivement vers le Nord et négativement vers le Sud. – La longitude correspond à l’angle formé par le méridien d’un lieu avec le méridien Greenwich (faubourg du sud-est de Londres (Angleterre), sur les bords de la Tamise) qui est considéré comme le méridien d’origine. A partir de Greenwich, la longitude varie entre 0° et 180°, positivement vers l’Est et négativement vers l’Ouest. En dehors des coordonnées géographiques, certaines cartes (ex des cartes françaises au 1/50 000e) sont dotées de coordonnés dites cartographiques. Celles-ci forment un réseau quadrillé (appelé carroyage) et kilométrique qui s’exprime en chiffres croissant de l’Ouest vers l’Est et du Sud vers le Nord. L’utilisation des coordonnées cartographiques se révèle d’un maniement plus simple et plus rapide que l’usage des coordonnées géographiques.
– Echelle des longueurs : il faut éviter de modifier l’échelle des longueurs tant qu’on y est pas invité. Il est généralement recommandé de conserver l’échelle de la carte, la coupe devenant alors plus facile à effectuer. Toutefois, ce choix n’à rien d’obligatoire. – Echelle des hauteurs : son choix est personnel mais il convient en général d’exagérer l’échelle des hauteurs par rapport à celle des longueurs, à l’exception des zones de hautes montagnes. Mais on réserve en général :– le 1/10 000e pour les régions de faibles dénivellations, de faibles ruptures de pente comme les plaines ;– le 1/20 000e pour les plateaux d’altitudes modérées et les régions de collines ;– les 1/40 000e et 1/50 000e pour les régions de hauts plateaux et les zones de montagnes.
On donne généralement deux points cotés à partir desquels on trace la coupe. Pour cela, il convient :– de relier le début (premier point coté) et l’extrémité (deuxième point coté) de la coupe par un trait clair et précis sur la carte, en commençant par l’Ouest ou le Nord (conventiel) ;– de porter le point origine sur le papier millimétré ;– de tracer un repère orthonormé en respectant la longueur du trait de coupe et en indiquant clairement sur les deux axes (l’axe des hauteurs et celui des longueurs) les divisions numériques et graphiques. Toutefois, il faut noter que pour l’échelle des hauteurs, on part de l’altitude la plus basse nécessaire pour la construction de la coupe et pas obligatoirement de l’altitude 0 ;– d’appliquer l’extrémité du papier millimétré sur le trait de coupe ;– de relever les points d’intersection des courbes de niveau avec le trait de coupe et de les marquer sur le papier millimétré les uns les autres ;– de relier enfin – avec précision – tous les points obtenus de l’origine du tracé jusqu’à son extrémité.
- TRICART (J), ROCHEFORT (M), RIMBERT (S), Initiation aux travaux pratiques de géographie. Commentaire de cartes, Paris, SEDES, CDU, 1975
- ARCHAMBAULT (M), LHENAFF (R), et VANNEY (JR), Documents et méthodes pour le commentaire de cartes (géographie et géologie), Premier Fascicule : Principes Généraux, Paris, Masson, 1971
- Atlas des formes du relief, Paris, IGN, 1956– Les dictionnaires de géographie (de Pierre George, de Brunet, Jacques Lévy, Michel Lussault (dir.), etc.)
- Brand Denis, Durousset Maurice, Dictionnaire thématique histoire géographie, 6e édition, Paris, Editions DALLOZ, 2002. (ou 7e édition).
[1] La photogrammétrie, c’est la science des mesures obtenues à partir de photographies ou d’autres types d’images pour établir des cartes physiques, y compris les cartes topographiques. Les spécialistes de la photogrammétrie utilisent généralement des photographies prises avec un appareil spécial à partir d’un avion. Toutefois, il peut également s’agir d’images prises depuis l’espace. Les distorsions de l’image sont corrigées à l’aide d’un stéréoscope. Cet instrument crée une image tridimensionnelle en combinant des images superposées d’un même terrain pris sous deux angles différents. Les contours, les routes et les autres caractéristiques sont ensuite tracés à partir de l’image tridimensionnelle pour former une carte de base. (Source : Encyclopédie Microsoft Encarta).
Bonjour Massamba Ndaw,
Merci de ne pas abréger votre texte de message lorsque vous écrivez dans cet aspect. Vous pouvez le réécrire afin que je puisse y répondre.
M. Sylla
Merci infinima,longu vi
salut mn cher prof vrma c génial davwr ce blog.Mè Mr sylla jariv pa a trouvé l analyse structural & morphologique.é o6 est-il possibl d établir la coupe topographik & géologik W en E;allant
d APREY a LONGEAU en passant par BRENNES
je voulais savoir mon note de td deuxieme semestres svp 763410049
Mr.SYLLA je voudrais savoir si les notes de TD sont disponibles?si oui pouvez vous me communiquer ma note je voudrais rentrer au village pour aider papa dans ses travaux chamPêtres je m’identifie
201003ZMH.ibrahima thiaw né le 18 avril 1990 à nguéniène pouvez vous m’aider svp? OU APPELEZ MOI AU 774945548 OU765648042
Merci professeur pour cette belle initiative en mettant a notre disposition un tel outil de connaissance illimité mais ma question est la suivante : Est ce que les champs de Collines est un grand ensemble de reliefs si oui comment le représenter ( sur un croquis topographie physique)
Il convient de toujours se référer à la carte topo que vous utiliser, surtout à sa légende. Ne pas oublier cependant qu’en parlant de colline, on évoque avant tout un élément de relief et non une unité de relief. Bonne continuation.
Bonjour Professeur.
Merci d’avoir mis à notre disposition cet outil. Votre accompagnement ou contribution à la formation est vraiment sans limite. Merci pour tout.
Avec plaisir. Je vous souhaite le meilleur !
Merci aussi à vous cher Ibrahima. Bien des choses.
Merci beaucoup Dr
Mais comment faire pour l’avoir dans mon Pdf