Dr. Sylla Ibrahima UCAD TIC - Learn With Sylla

Modèle sommaire pour analyse topographique et pour s’exercer

Modèle sommaire pour analyse topographique 

COMMENTAIRE D’UNE COUPE TOPOGRAPHIQUE EXTRAITE DE LA CARTE DOMENE (1/50000e)

 


Avertissement

 

Afin d’éviter toutes tentatives de reproduction à l’identique de ce modèle de commentaire et son application automatique à d’autres exercices d’analyse topographique pouvant porter sur des cartes et des profils différents, la coupe topographique qui a servi de base de travail pour ce commentaire n’est pas publiée directement avec le texte suivant. Toutefois, vous pouvez l’obtenir en cliquant sur l’image ci-dessous. Cet exercice de commentaire est réalisé juste à titre indicatif, afin de permettre une mise en application de la technique de commentaire identifiée dans le cours théorique.  Cela étant, la méthodologie adoptée n’est en rien exclusive ou limitative. Bonne lecture.


 

Introduction

La coupe topographique à analyser est extraite de la feuille DOMENE au 1/50000e, éditée par l’IGN en France en 1997 (6e édition). DOMENE se positionne à la confluence de trois espaces géographiques différents. Il s’agit de l’agglomération grenobloise, de la vallée du Grésivaudan et du massif de Belledonne. DOMENE se situe à une dizaine de kilomètres de Grenoble qui est la capitale de Rhône-Alpes, au sud-est de la France. Le profil s’étend du PC 954 au PC 936 sur une distance de 8,20 km et suivant une orientation WSW/ENE. Les fortes différences d’altitudes relevées (dénivellations de plus de 800 m) ont motivé le choix de l’échelle du 1/50000e pour les hauteurs. Par contre, l’échelle de la carte a été conservée pour la représentation des longueurs. Le profil dégagé laisse apparaître un relief montagneux.

Etude du relief

L’étude du tracé montre des altitudes relativement importantes (plus de 1500 m) alors que les dépressions se situent à 780 m. Sur pratiquement plus de 5 km, nous avons une imposante forme plus ou moins tabulaire et à la surface irrégulière : il s’agit d’un Haut plateau dont le point culminant se situe à 1560 m. Ce plateau de regard Est-Ouest constitue en fait une continuité du plateau du Laval situé un peu plus au Sud de cette zone. Il se présente sous une forme de croupe se terminant par un long versant rectiligne de plus de 2 km. Ce dernier débouche directement sur la grande vallée du Haut Bréda au fond assez serré. Le profil se termine par deux vallées de taille et de forme variables, séparées par un interfluve. Ces dépressions sont creusées par deux ruisseaux tributaires, un peu plus au Nord, de la rivière L’Isère. La première vallée est celle du ruisseau Le Bréda.  C’est une vallée en U (auge glaciaire) avec des pentes faibles (12%) et plus ou moins symétriques. La seconde vallée est celle du ruisseau Gleyzin. Elle présente une ampleur plus modeste et une profondeur moins importante (76 m) : c’est un vallon. L’interfluve qui sépare les deux vallées présente un sommet plus ou moins aigu mais ses versants sont légèrement dissymétriques. Le premier versant qui donne sur la vallée du Bréda est convexo-concave, tandis que le second se jetant sur la vallée du Gleyzin est simplement convexe. Cet interfluve spécifie une montagne de commandement assez important puisque son sommet culmine à 1393 m : c’est la Montagne du Bout. De manière générale, nous sommes dans une région de moyennes montagnes.

Le réseau hydrographique (sur le ¼ Nord-Est de la carte)

Il est composé essentiellement de cours d’eau à écoulement pérenne puisque nous sommes dans une zone d’altitude élevée et la fonte des neiges alimente considérablement les rivières. La rivière principale est L’Isère. Celle-ci reçoit plusieurs affluents dont le plus important est le Bréda. Mais on note aussi la présence d’autres cours d’eau à écoulement permanent et temporaire ainsi que la présence d’étendues d’eau stagnantes comme les lacs. En résumé, bien que la région soit abondamment  arrosée, elle se caractérise par un réseau hydrographique peu dense. En effet, le réseau hydrographique est composé d’une seule rivière principale et d’affluents tributaires.

Le couvert végétal

La végétation est étagée. On retrouve de la végétation sur toute l’étendue du plateau surtout aux environs du km 2,5 où est localisé le Bois du Grand Plan. Il faut remarquer que dans la majorité des cas les bois se retrouvent en altitude.

L’habitat

Pour ce qui est de l’habitat, il existe une nette opposition entre le plateau et les vallées. Ces différences sont dues essentiellement à la diversité des sites : sites de plateau, de piémont, de fond de vallée. Les villages sont localisés dans les zones les plus basses, notamment le long des cours d’eau (les vallées). La forme de l’habitat est le regroupement en hameaux. Il est remarqué la présence de villages-rues, d’accès assez facile mais dont la taille démographique est réduite. C’est l’exemple de La Ferrière (200 habitants) situé à l’Est de la vallée du Haut Bréda. Un peu plus à l’Ouest, à quelques kilomètres de L’Isère, le peuplement est plus dense puisqu’on note la présence d’établissements urbains de taille démographique assez considérable : Theys (1200 habitants ; Goncelin (1500 habitants). L’habitat dans cette région comprend aussi des chalets qui peuvent être soit des habitations des montagnards, soit des résidences secondaires de populations n’habitant pas la montagne, ou encore des campements ou réceptacles touristiques. Somme toute, c’est une zone rurale d’altitude élevée et faiblement peuplée. Les fortes altitudes font que les hommes éprouvent des difficultés à s’installer.

Vie de relation et activités économiques

En raison des altitudes élevées, la vie de relation dans cette zone est peu développée. On note cependant la présence de voies de communication régulièrement entretenues, mais elles sont toutes de type départemental (D 280, D 525 a). Il n’y a donc pas d’autoroute ni d’aéroport. Aussi, les routes sont très sinueuses et difficilement praticables : les routes qui mènent aux montagnes sont d’habitude enlacées.

Les activités économiques se résument pour l’essentiel à l’élevage bovin et ovin, et c’est généralement l’alpage qui est pratiqué : les troupeaux montent jusqu’en altitude pour paître. L’abondance de l’énergie explique la présence des usines électriques, les activités de loisirs comme le tourisme. Sous ce rapport, il est noté la présence d’installations de tremplins (infrastructures) de ski : télésiège, téléski, téléport. Dans les zones rurales, notamment celles situées en altitude, il y a en général très peu de mise en valeur économique.

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2 commentaires

  1. merci pour l`exemple Mr Sylla. mais je voudrais savoir si l`utilisation du rapidographe est obligatoire.

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