Réussir son devoir de géographie

Comment réussir son devoir de Géographie ?

Quelle que soit sa discipline, il importe de se poser des questions d’ordre méthodologique et d’y apporter des réponses idoines. La question de savoir comment réussir son devoir de géographie s’avère donc cruciale pour tous ceux qui aspirent à se spécialiser. De même que pour les apprenants inscrits à des parcours liés à la géographie.

Concrètement, quelles sont les stratégies pour réussir son devoir de géographie ? J’apporte quelques réponses succinctes à cette question.

Réussir son devoir de géographie : ce qu’il faut comprendre

Pour réussir son devoir de géographie, il importe avant tout de comprendre que la géographie essaie « d’écrire la Terre », c’est-à-dire non seulement la décrire, mais aussi et surtout d’expliquer les différences qui marquent l’organisation de son espace. A ce titre, le géographe étudie la maison des hommes et les hommes dans leur maison qu’est la Terre. Il étudie les rapports que les hommes entretiennent avec leur espace.

Etre géographe, c’est être curieux de tout. C’est porter un regard averti sur le vaste monde, tout en sachant qu’on ne le voit jamais que de sa propre fenêtre et de sa propre lanterne. C’est également imaginer des outils et des méthodes adaptés au propos de la discipline.

A titre d’exemple, la géographie de la population utilise les données statistiques fournies par diverses sources : recensements, enquêtes par sondage, Etat-Civil, etc. Il faut donc, afin de mieux les interpréter, construire des documents graphiques comme les courbes d’évolution, les cartes ou les pyramides des âges.

Ceux-ci sont d’une utilité incontestable pour répondre aux trois questions fondamentales que les géographes se posent assez souvent à propos d’une population, à savoir : quelle est son évolution ? Quelles relations entretient-elle avec son espace ? Quelles sont ses structures démographiques ?

Pour réussir de manière générale, et réussir son devoir de géographie en particulier, l”étudiant doit absolument savoir à quoi correspond chaque épreuve et ce que l’on attend exactement de lui sur chacune d’elles. Ce document propose une synthèse de quelques démarches méthodologiques (points de méthodes). Sous forme de forme de question/réponse.

Comment étudier une exploitation agricole ?

L’étude d’une exploitation agricole se fait en général en deux phases :

Caractérisation de l’environnement

1 – Situation de l’exploitation

  • localiser et décrire la région
  • le paysage : occupations et utilisations agricoles, leurs évolutions
  • le terroir : contraintes et atouts particulier pour la vie agricole.

2 – Facteurs écologiques

  • nature du milieu : climat et sol
  • circulation des eaux
  • pollutions, prédateurs et parasites des productions.

3 – Fonctionnement des divers marchés

  • principales entreprises en amont et en aval
  • principales filières agroalimentaires de la région.

Etablissement d’une fiche technique de l’exploitation

1 – Son historique

  • du passé vers l’avenir

2 – Ses structures

  • le personnel : le chef de l’exploitation, les employés (leur formation)
  • la composition de l’exploitation : taille, nombre et localisation des parcelles, remembrement éventuel
  • le système d’exploitation : mode de faire valoir, regroupement éventuel
  • le matériel agricole et son utilisation
  • les bâtiments d’exploitation : leur disposition et leur utilisation.

3 – Les productions

  • les types de productions, leur organisation, leur évolution
  • les rendements
  • le calendrier des travaux agricoles

4 – La commercialisation

  • en amont : où sont achetés les divers produits nécessaires à l’exploitation ?
  • en aval : à qui sont vendus les produits ? une partie est-elle exportée ?

5 – Bilan

  • quels sont les problèmes rencontrés par l’exploitant ?
  • quelles perspectives pour ses activités ?

Comment étudier une population ?

L’étude d’une population peut se faire de différentes manières et ce, en fonction des objectifs recherchés dans l’étude. Mais généralement, on adopte la méthode consignée dans la fiche suivante.

SE POSER DES QUESTIONS LES THÈMES À ETUDIERDOCUMENTS GRAPHIQUES PRIVILÉGIÉS
 

Quelle évolution ?

  • le nombre d’habitants
  • le mouvement naturel
  • le solde migratoire
Courbes
  • de natalité
  • de mortalité
 

Quelle répartition ?

  • la densité
  • l’urbanisation
  • les migrations internes
Cartes
  • des densités
  • des flux migratoires
 

Quelles structures ?

 

  • la composition ethnique
  • la structure par sexe, par âge
  • la population active
Histogrammes
  • pyramides des âges

Comment lire une carte topographique ?

Lire une carte topographique peut paraître très simple. Mais il faut quand même acquérir le réflexe de reconnaître sur la carte les différents symboles décrits dans la légende. Ces symboles sont de divers types :

1 – Les courbes de niveau

  • maîtresses, normales ou secondaires, intercalaires permettant de représenter le relief.

2 – Les ouvrages linéaires 

  • voirie : autoroutes et routes, avec la désignation de leur numéro et l’indication des distances d’un point à un autre sur certaines éditions, chemins agricoles et forestiers ;
  • chemins de fer ;
  • levées de terre, haies, fossés, murs ;
  • lignes électriques ;
  • etc.

3 – Les limites administratives

  • de la Commune à l’Etat.

4 – Le paysage végétal

  • tout au moins les espèces les plus stables de ceux-ci : forêts, broussailles, vergers, vignes et rizières.

5 – Divers points de repère

  • parmi lesquels les plus importants pour le géographe sont les points cotés indiquant l’altitude.

6 – Les bâtiments

  • tous sont indiqués avec une précision qui permet d’observer leur plan, sauf dans les îlots urbains totalement bâtis.

7 – La population des communes et leur statut administratif ;

  • la taille démographique des villes, villages, etc. est indiquée sur toutes les cartes ;
  • le statut de chaque espace est également mentionné.

8 – Le réseau hydrographique

  • des informations sont disponibles concernant les noms de chaque organisme hydrographique, le type d’écoulement, etc.

Comment lire un tableau statistique ?

Pour saisir toute l’information contenue dans un tableau, il faut d’abord s’assurer que l’on comprend bien les statistiques. Il est également utile de trier les données et de les transformer, afin de les rendre plus « lisibles » et d’en tirer l’essentiel.

1 – Comprendre les données

  • comprendre ce qui est colonne et ce qui est en ligne ;
  • voir si les données concernent une année particulière ou une évolution chronologique ;
  • voir s’il s’agit de données en valeurs absolues ou en valeurs relatives (pourcentages).

2 – Transformer les données

  • il peut être important de transformer les données  (en avoir une autre lecture) pour les rendre plus simples et les intégrer dans une réponse à une question ;
  • il peut aussi être utile de faire une représentation graphique des données.

3 – Trier et analyser l’information

  • il n’est point conseillé d’utiliser tous les chiffres lors du commentaire et l’analyse d’un tableau.
  • Il faut donc trier, retenir le plus important : il convient de dégager les faits les plus marquants, trouver quelques données synthétiques, et expliquer ce que vous constatez.

4 – Faire la synthèse

  • il est indispensable, après avoir fait l’analyse ligne à ligne et colonne à colonne, ou de façon croisée (ligne à colonne), de dégager les grandes informations et d’en faire une synthèse rédigée.

Commenter un ensemble de documents et établir une synthèse ?

Commenter un ensemble de documents de natures différentes revient à les analyser pour traiter le thème indiqué par le titre. Le sujet est souvent accompagné de questions guides, auxquelles on peut répondre directement ou faire un commentaire composé.

Construire une synthèse, c’est étudier un ou des documents et utiliser ses connaissances pour répondre à une question dans un argumentaire correct. Pour y parvenir, il faut :

1 – Lire le titre

  • thème, limites spatiales ;
  • observer la nature des documents et dégager leur spécificité ;
  • utiliser les questions guides.
  • définir les mots essentiels, réfléchir au sens qu’ils prennent dans le contexte du sujet.

Ce travail préliminaire est une condition nécessaire pour comprendre le sujet ou la question soulevée.

2 – Délimiter la réflexion

Il s’agit de marquer les limites du sujet dans deux directions

  • le temps : quel l’échelon temporel correspond au sujet ?
  • l’espace : quel est le pays concerné par exemple ?

Cette délimitation est importante à la fois pour éviter des développements hors sujet, mais aussi pour analyser les documents.

3 – Reformuler la question posée

  • il faut veiller à traiter le sujet, rien que le sujet, mais tout le sujet !
  • une fois que les mots clés sont identifiés, il faut les mettre en relation.

Cette démarche s’appelle « dégager une problématique ». Il faut, si possible, décomposer le sujet en questions, pour organiser son raisonnement.

4 – Analyser chaque document

–          Repérer les informations utiles

Il convient de vérifier la compréhension des documents et des notions utilisées. D’autre part, les documents fournissent une masse d’informations. Il faut donc trier, sélectionner les informations pertinentes par rapport au sujet posé.

–          Traiter les informations utiles

Dans les documents proposés, la forme que prend l’information n’est pas toujours la meilleure par rapport au sujet posé. Il faut alors adapter l’information, par exemple en faisant certains « calculs » simples.

–          Mobiliser ses connaissances

On ne peut construire un raisonnement sans connaissances, mais on oublie souvent de les utiliser. Il convient donc de prendre le temps de chercher les connaissances en lien avec le sujet posé. Les connaissances permettent d’abord de comprendre la question posée, ensuite de construire des raisonnements, enfin d’organiser la réponse.

5 – Faire la synthèse

  • il s’agit de confronter les informations fournies par les différents documents ;
  • et de les mettre en relation avec les connaissances acquises pour répondre aux questions tout en vérifiant ses hypothèses.

6 – Classer ses idées et ses arguments dans un plan

Même dans un texte de synthèse bref (20 lignes par exemple) ou lorsqu’il est demandé au candidat de ne pas dépasser la première page de la copie, il doit y avoir un plan :

  • l’introduction rappelle le sujet posé, définit les notions clés et annonce le plan du développement ;
  • le développement classe les arguments dans des parties et éventuellement dans des paragraphes à l’intérieur des parties. Chaque partie doit s’organiser autour d’une idée principale ou directrice. Pour savoir si vous ne vous écartez pas du sujet à traiter, comparez ce vous écrivez aux questions posées.
  • la conclusion apporte une réponse brève à la ou aux question(s) posée(s). Elle résume les résultats de l’analyse et évoque les conséquences ou les prolongements des faits étudiés.

NB : La rédaction du devoir doit être au service de l’argumentation. Les phrases doivent être simples et courtes (jamais plus de 2 à 3 lignes !).

Les notions clés par rapport au sujet doivent être définies et l’argumentaire bien soigné.

Ne jamais utiliser des phrases comme « le document montre … » car le document ne montre rien, c’est à vous de (dé)montrer !

Et à propos de la dissertation ?

A quoi sert la dissertation ? En quoi est-elle essentielle à maîtriser pour réussir son devoir de géographie ?

C’est un exercice destiné à évaluer vos aptitudes :

  • à réfléchir et à raisonner,
  • à faire preuve d’esprit de synthèse,
  • à utiliser vos connaissances à bon escient,
  • à élaborer une argumentation solide, répondant à une problématique claire,
  • à construire un devoir en temps limité (à l’examen par exemple).

Pour la réussir, il vous faut suivre une démarche rigoureuse, en plusieurs phases.

1 – Compréhension du sujet : éviter le hors-sujet

Ce point est essentiel pour réussir son devoir de géographie. En effet, chaque mot du sujet a un sens précis. Tous les mots doivent être interprétés correctement :

  • attention aux mots communs : ” causes “, ” conséquences “, ” conditions “, bilan ” ;
  • attention au singulier ou au pluriel. Le singulier suggère l’idée d’unité, le pluriel celle de diversité ;
  • attention à l’ordre des termes du sujet qui traduit souvent une hiérarchie. Le 1er terme est souvent le plus important, celui qui détermine le sens général du sujet ;
  • attention aux conjonctions de coordination : ” et ” peut avoir différents sens selon le contexte : comparaison, relation, opposition. Exemple : Population et espace au Sénégal. Il ne s’agit pas de faire I – La population, II – Espace. En effet, le “et” exige que l’on étudie les rapports entre les 2 éléments : occupation de l’espace par la population et ses conséquences par exemple.

2 – Délimitation du sujet : ne pas dépasser le sujet, ne pas trop le restreindre

  • attention au champ géographique et chronologique de chaque sujet ;
  • attention au champ thématique : plusieurs cas de figure peuvent se présenter. Mais lorsqu’il s’agit d’un terme générique (L’effet de serre par exemple), il faudra parler de tout le phénomène ainsi que de ses conséquences. On peut aussi être amené à étudier l’étendue des champs couverts par un sujet : tous les thèmes que le sujet autorise à aborder.

3 – Rassemblement des connaissances et élaboration d’une problématique

  • jeter en vrac sur une feuille de papier les connaissances qui se rapportent au sujet que vous avez délimité : thèmes, exemples, dates, faits, idées…
  • élaborer la problématique : c’est la problématique qui fait la dissertation. C’est elle qui est la colonne vertébrale de votre raisonnement et de votre analyse. Elle doit témoigner de la qualité de votre réflexion et déterminer la qualité de votre argumentation.

4 – Élaboration du plan détaillé

  • ne pas bâtir le plan détaillé à partir des notes couchées sur le brouillon : sinon, vous risquez de vouloir “caser” vos connaissances à tout prix, de simplement “bien les ranger”;
  • pour élaborer le plan, il faut partir de la problématique et élaborer une argumentation qui y réponde clairement ;
  • une fois le plan établi : mobiliser ses connaissances pour trouver des arguments et des exemples à l’appui de la démonstration que l’on fait. Il existe des règles à suivre :
    • pas d’argument sans exemple ;
    • pas d’exemple sans argument ;
    • les exemples doivent être soigneusement sélectionnés ;
    • ne pas “balancer” des idées générales, abstraites : cela ne dissimule pas votre vide en  connaissances.

5 – Élaboration de l’introduction

Phase d’entrée en matière : on introduit le sujet. Eviter les phrases vagues et générales. Essayer d’entrer directement dans le sujet. Les citations sont toujours les bienvenues.
L’introduction, comme la conclusion, doit être rédigée au brouillon avant d’être reportée sur la feuille de devoir. Mais pas le reste du devoir car cela peut parfois vous faire perdre du temps.

6 – Rédaction du devoir

  • soigner la présentation du devoir ;
  • disposition claire et aérée : sauter lignes, au besoin, entre les grandes parties ;
  • ne pas souligner, changer de couleur… ;
  • écrire  lisiblement ;
  • mettre les citations entre guillemets ;
  • faire un choix de couleur d’encre lisible : privilégier le noir. Eviter le rose ou le bleu clair ;
  • attention à ne pas faire trop de ratures ;
  • éviter les renvois à la marge (c’est l’espace de correction du correcteur). Cela signifie que votre plan détaillé n’a pas été bien fait ;
  • soigner la structure et la lisibilité de l’argumentation : soigner les transitions entre les différentes parties du devoir ;
  • veiller à la rigueur de l’expression ;
  • attention à l’orthographe, la grammaire (aux fautes donc !) ;
  • faire des phrases simples. Eviter les phrases complexes, à rallonges ;
  • éviter de ” jargonner ” : vos phrases doivent être immédiatement compréhensibles ;
  • éviter le style journalistique ou télégraphique. Une phrase doit comporter un sujet, un verbe, un complément ;
  • éviter de faire des phrases interrogatives. Le développement argumente, il doit donc être fait à l’affirmatif ;
  • ne pas employer le futur sinon très rarement. Privilégier le présent ou le passé ;
  • le vocabulaire doit être choisi avec soin : attention aux termes ambivalents ou approximatifs, aux termes anachroniques, au langage parlé ;
  • attention aux répétitions de vocabulaire ; travailler les synonymes ;
  • respecter les règles de ponctuation : les majuscules en début de phrase, aux noms propres, aux noms d’institutions (Lune et pas lune (satellite de la Terre), l’Eglise et pas l’église, l’Etat et pas l’état…) ;
  • enfin, attention à ne pas faire de jugement de valeur, ne pas donner son sentiment. Penser à être objectif.

7 – Élaboration de la conclusion

  • présentation de l’aboutissement de l’argumentation : la réponse à la problématique ;
  • élargissement de l’optique du sujet.

8 – Gestion du temps

Réussir son devoir de géographie suppose également de penser à bien gérer son temps en respectant notamment les différentes étapes de l’élaboration du devoir

  • travail préparatoire ;
  • lecture, analyse, compréhension du sujet ;
  • 1er jet au brouillon des idées, exemples, thèmes, problématique, plan détaillé ;
  • rédaction ;
  • relecture.
Sylla Académie Subscriber

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2 commentaires

  1. I. Sylla dit :

    Merci de reposer cette question en classe, et on reviendra sur le choix des échelles H (par dénivellation) et L (échelle de carte).

  2. salut monsieur en faite j ai un petit probléme surtout pour choisir une échelle parce que en premiére année notre professeur nous avait donné une méthode plus rapide pour choisir l échelle .c est a
    dire aprés avoir calculer la dénivellation si celle ci est grande on va prendre une échelle plus réduite si ncelle ci est petit on allait prendre une échelle plus réduite mais sa fait deux ans que
    j ai pas fait un exercice sur sa et que j ai oublié par conséquent est ce que vous pouvez retourner sur sa juste pour 5 cinq minutes si vous voulez bien sur

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